1806
11 février 1806 - retour sur le sujet des dépenses pour le culte
La séance porte sur l'examen de la lettre de M. le Préfet en date du 23 janvier 1806 par laquelle le "magistrat" informe le Maire de SERMOISE "des itératives réclamations du prêtre JOUVET desservant la succursale de SERMOISE", se résumant en 3 points :
1 - Une indemnité de logement depuis le jour de la prise de possession de son ministère à SERMOISE ;
2 - Un logement sur la commune de SERMOISE (il désigne pour cela une maison qu'il a choisie) ;
3 - La prompte réparation de l'église.
Le Préfet suggère pour le premier point le vote de centimes additionnels et pour le troisième point l'établissement d'un octroi sur les chairs et boissons consommées dans la commune.
Le conseil municipal prépare une réponse à M. le Préfet. Il souligne qu'il n'a pas ménagé ses efforts pour essayer de loger le desservant, que le desservant a désigné une maison de la commune dont le conseil ne peut disposer, que le desservant a refusé une autre maison qui lui a été proposée. Quant à la réparation de l'église, il indique qu'il s'agirait plutôt d'une reconstruction laquelle est hors des moyens de la commune.
Le conseil considérant que le desservant n'a rempli son ministère dans la paroisse que durant une année, propose de l'indemniser pour le logement dont il n'a pas joui durant cette année-là, et de continuer dorénavant à l'indemniser à charge pour lui de célébrer l'office divin fêtes et dimanches et d'instruire régulièrement les enfants.
Quant à la suggestion de M. le Préfet d'établir un octroi sur les chairs et boissons, le conseil indique que le produit en serait absolument nul étant donné l'inexistence ou l'insuffisance dans la commune de cette catégorie de commerce.
Revenant sur la reconstruction de l'église, le conseil estime qu'il faudrait peut être vingt ans pour réunir les deniers nécessaires en s'appuyant sur la seule ressource possible : la prestation en nature, convertie en deniers.
Pour finir, le conseil s'en rapporte à la sagesse de M. le Préfet "en lui observant que le voeu du gouvernement ne serait point rempli pour le rebatissement des chemins vicinaux."
(sous entendu, si les dépenses étaient orientées ailleurs)