Les Tuileries

Les premières traces officielles de l'existence de tuileries à Sermoise remontent à la fin du XVème siècle.

Il s'agit des comptes relatant la construction de l'Hôtel de Ville de Nevers dont la couverture est faite en tuiles de Sermoise.


La création effective de tuileries doit être antérieure à cette date, probablement corrélative à l'essor de construction et de reconstruction de Nevers des XIV et XVèmes siècles.


Fabriquer des tuiles nécessite la présence d'argile, de sable et d'eau et de bois pour le four. Ces quatre éléments indispensables existant en abondance sur la commune, c'est tout naturellement que les tuileries s'y sont installées.

La fabrication restera artisanale jusqu'au XVIIIème siècle mais tout de même abondante, si l'on en croit les divers contrats de l'époque, qui portent sur la livraison de plusieurs milliers voire dizaines de milliers de tuiles... acheminées par "charrois" ou bateau, par la Loire.

Le XVIIIème siècle voit l'essor de la construction pour faire face à la croissance importante de la population. Parallèlement commence à se développer le capitalisme commercial qui va faire se transformer les maîtres tuiliers de Sermoise en marchands tuiliers, qui ne vont plus confectionner eux-mêmes les tuiles mais vendre celles qu'auront fabriqué leurs ouvriers. L'expansion est telle que le cadastre de 1835 mentionne l'existence de 9 tuileries sur la commune.

L'essor initié au XVIIIème siècle s'est poursuivi durant les 3/4 du XIXème. Puis, à partir de 1880, la baisse significative de l'activité et surtout l'industrialisation liée à la Révolution Industrielle ont sonné le glas des tuileries artisanales de Sermoise, qui fermèrent l'une après l'autre. Le seul vestige de cette époque est la cheminée qui surplombe le hameau des Tuileries.

C'est alors que la sucrerie de Plagny fut transformée en tuilerie industrielle en 1886 sous l'impulsion de M. Delagrange. Elle subsistera jusqu'après la seconde guerre mondiale.